John Wesley Taylor V

Sentence ou sentier ?

En chemin vers une discipline rédemptrice

Un beau matin, en quête de nouveauté pour mon footing quotidien, j’ai emprunté un sentier dont j’avais entendu parler, qui coupait à travers des buissons de mûriers et grimpait entre les pins. La partie la plus difficile était une longue et raide montée surnommée la « colline du cœur ».

Heureusement, le sentier était bien balisé et la première partie consistait en une légère pente ascendante. Passé un tournant, accrochée à un vieux poteau sur le point de tomber, j’ai vu une pancarte. Peut-être avait-elle été gravée par quelqu’un qui avait de l’humour, ou bien s’agissait-il d’un lapsus… mais on pouvait y lire : « Trial » (épreuve) au lieu de « Trail » (sentier).

Qu’en ai-je conclu ? Une chose est sûre, tous les sentiers ne mènent pas à destination sans difficultés. Le long des nombreux chemins de la vie, nous rencontrons nombre de défis. Cependant, notre façon d’envisager ces défis est déterminante pour atteindre ou non notre destination.

De tous les sentiers de l’expérience, l’un des plus difficiles semble être celui de la discipline. Cet article se voudrait être un écriteau qui indique le chemin vers une conception chrétienne de la discipline.

La discipline, un problème ?

Les constatations d’un sondage conjoint Phi Delta Kappa et Gallup rapportent que la discipline, ou le manque de discipline, est l’un des plus grands défis auxquels les écoles publiques aux États-Unis sont amenées à faire face1. Cela exerce un grave effet sur l’éducation. Des études révèlent que 14% ou plus des professeurs dans les écoles publiques quittent la profession après leur première année d’enseignement et presque la moitié des professeurs débutants l’abandonnent au cours des cinq premières années d’enseignement2. Ceux qui abandonnent, en fortes proportions, le font à cause de problèmes de gestion de classe ou de discipline3.

Les étudiants reconnaissent que l’approche de la discipline par leurs enseignants est en rapport étroit avec leur rendement en classe4. Dans divers contextes, les jeunes reconnaissent que leurs pires professeurs ont été ceux qui étaient soit trop coercitifs soit trop indulgents, alors que leurs meilleurs professeurs ont été ceux qui étaient à la fois exigeants et bienveillants.

Cette question de discipline n’est pas unique à l’ère moderne. L’histoire révèle que cela fait longtemps que parents et maîtres cherchent des solutions à la mauvaise conduite des élèves. Rousseau, un des premiers théoriciens de l’adolescence, observait qu’un jeune peut être « pratiquement ingouvernable »5. L’Ancien Testament pose cette question : « Quelles seront la règle et la conduite à tenir à l’égard de l’enfant6 ? »

Qu’est-ce que la discipline ?

La discipline peut être considérée selon deux perspectives opposées. La première est celle de la punition. Nombreux sont ceux pour qui punition et discipline sont synonymes. On s’arrête au comportement externe, principalement au niveau des symptômes et du contrôle. La discipline dégénère en conflit, professeurs et élèves s’engageant dans des luttes de volontés.

Cependant, la discipline n’est pas seulement l’acte de punir des fautifs, de corriger des torts, ou même de prévenir la méchanceté. À l’école, l’authentique discipline cherche à aider les élèves à internaliser les principes bibliques et à réaliser la vie en abondance que Dieu a promise7.

Cela nous amène vers la deuxième perspective, celle de l’instruction. De ce point de vue, la discipline est un voyage lors duquel les élèves sont entourés de soins affectueux et leur caractère formé. Les professeurs assument le rôle de développeurs du potentiel de leurs élèves et d’aides pour qu’ils naviguent avec succès dans des eaux houleuses. D’après ce modèle, la discipline est enseignée plutôt que tout simplement administrée.

Dans son sens le plus large, la discipline est une expression tangible d’amour. Elle implique tout ce que les éducateurs sont et font pas tant à l’enfant mais pour l’enfant. Elle devient un processus par lequel ils guident le développement et la destinée, aidant les jeunes à croître dans la plénitude de la personne que Dieu veut qu’ils soient.

La discipline chrétienne est essentiellement un discipulat, la fidélisation réfléchie à des principes justes. Jésus a appelé un certain nombre d’hommes à être disciples, des individus qui, avec leurs forces et leurs talents, avaient des habitudes contrariantes, des tempéraments faussés et un orgueil égoïste. Christ les a pris tels qu’ils étaient et par l’exemple, l’encouragement et une correction aimante, il les a façonnés en des personnes consacrées à Dieu qui à leur tour ont transformé leur monde8.

Quel est notre but ?

Il y a un siècle, Ellen White écrivait : « L’objectif de la discipline est de préparer les enfants à devenir autonomes. Ils doivent apprendre à se diriger, à se maîtriser9. » En conséquence, la discipline devrait se concentrer sur la retenue intérieure plutôt qu’extérieure, à habiliter et non contrôler. Ainsi, la discipline n’est pas tant des actions que pose un adulte, mais plutôt quelque chose qui aide les enfants et les jeunes à apprendre à faire pour eux-mêmes10.

Pourquoi la cible devrait-elle être l’autodiscipline ? L’autonomie suppose la présence d’un processus personnel de décision, et un cadre qui assure la stabilité dans la vie d’une personne. Les jeunes ainsi équipés se transforment en adultes aux objectifs définis et non en des personnes qui errent sans but dans la société car elles n’auront jamais appris à prendre des décisions morales.

Le but de la discipline est alors de développer chez les élèves les capacités et les dispositions pour être responsables de leur vie. Ils apprennent à penser et à agir pour eux-mêmes11, à entreprendre consciemment de connaître la volonté de Dieu et à vivre en accord avec ses principes12. Dans le même temps, ils apprennent la retenue et l’indépendance, les signalisations Arrêtez et Avancez de la vie. En fait, une vie disciplinée n’est que l’expression externe de l’amour et du respect pour Dieu, les autres, et soi-même13.

Le succès des éducateurs à aider leurs étudiants à atteindre le but de l’autogestion dépend cependant de la manière dont ils abordent la discipline. Il existe un certain nombre de perspectives qui produisent divers résultats. Nous allons étudier cinq formes de discipline : autoritaire, permissive, grandiloquente, démocratique, rédemptrice (Voir figure 1).

L’approche autoritaire

Jacob Abbott, en 1831, lors d’un discours devant l’American Institute of Instruction, a plaidé que les étudiants devaient être soumis à la volonté de leurs maîtres qui avaient l’obligation d’imposer avec rigueur l’obéissance14. Nous sommes loin de cette philosophie… Vraiment ?

La discipline autoritaire peut être aussi dite autocrate, exigeante, dominante, et contraignante. Elle cherche à établir le contrôle et à forcer la conformité. On se soucie peu des besoins de l’élève qui est obligé de plier : « Tu obéis sinon… » L’adulte autoritaire a lourdement recours à la punition.

Une recherche antérieure entreprise par Lippitt et White15 analysait le comportement de jeunes garçons dans un système autoritaire. Ils ont constaté que la réponse de ces jeunes était soit une soumission servile soit une agressivité manifeste. De plus, les garçons ne travaillaient vraiment que lorsque le maître était présent.

Les défauts de cette approche sont rapidement évidents. Si un professeur autoritaire arrive à former des élèves bien entraînés, des personnes contrôlées avec autant de rigidité, quand celles-ci arrivent à l’âge adulte, elles manquent souvent de la capacité de décider ou d’agir pour elles-mêmes. Elles ne sont pas préparées pour la vie et dérivent souvent dans la mauvaise direction.

Le professeur qui désire développer la capacité d’autonomie de ses étudiants ne doit pas briser leur volonté ni étouffer leurs aptitudes décisionnelles. Le faire, c’est manquer le but de la discipline chrétienne. Ces individus deviendront par la suite une proie facile du pouvoir coercitif d’individus aux intentions inavouées.

Le caractère doit être guidé mais non limité avec rigidité. Au Moyen Âge, saint Anselme l’a bien dit : « Si vous deviez planter un arbre dans votre jardin, et que vous le confiniez de toutes parts de manière à ce qu’il ne puisse pas étaler ses branches, qu’auriez-vous lorsque, après plusieurs années, vous le libéreriez de ses liens ? Un arbre aux branches courbées et tordues. Et cela ne serait-il pas de votre faute pour l’avoir si follement confiné16 ? »

Le Créateur n’avait aucunement l’intention que l’esprit humain soit fractionné et altéré. Un esprit brisé ou maltraité réagit avec méfiance et de manière évasive et peut nourrir une haine brûlante contre toute autorité.

Les éducateurs peuvent protester : « Tout ce que nous essayons de faire, c’est protéger nos élèves des mauvaises influences car nous les aimons. » Le contrôle excessif est très subtil. Il s’insinue quand un adulte est surprotecteur, réagit avec rigidité ou abuse de mesures correctives sans se soucier affectueusement des élèves en essayant de les guider vers l’autonomie.

Le contrôle excessif est dangereux. Ellen White remarque : « Si vous désirez ruiner votre famille (ajoutons : ou votre classe), continuez à gouverner par la force brute et vous réussirez à coup sûr17. » Bien que les enseignants et les administrateurs aient de l’autorité, ils doivent affirmer leur pouvoir judicieusement, gardant à l’esprit le bien-être éternel de leurs étudiants. Sans amour, l’autorité dégénère en oppression.

Comment l’éducateur doit-il user de son autorité ? Pour guider, pour émuler, pour mettre en valeur. Chaque véritable enseignant sentira que si jamais il devait se tromper, « il vaut mieux se tromper par excès d’indulgence que de sévérité18. »

La perspective permissive

La discipline permissive n’est pas tant une méthode de discipline qu’un manque de discipline. Selon James Dobson, le plus grand désastre social du XXe siècle risque d’avoir été la croyance qu’une abondance d’amour permettait de se dispenser de la discipline19.

Ce concept cependant est étranger à Dieu lui-même. La Bible révèle que Dieu aime les humains d’un amour qui est plus fort que la mort, et pourtant il corrige ceux qu’il aime20. Dans sa sagesse infinie, Dieu sait que les êtres humains, à moins d’avoir une volonté sanctifiée, choisissent inévitablement le mauvais chemin21.

Le laisser-faire s’appuie sur une fausse conception de la liberté et de l’amour. Ne voulant pas contrarier leurs élèves, les maîtres les rendent misérables. Ils leur permettent de se bâtir une vie égocentrique qui a pour fruits, inévitablement, l’agitation et l’insatisfaction. Les élèves ont besoin de limites22. Ils recherchent l’ordre et apprécient la justice. Les jeunes ont de la difficulté à comprendre le chaos d’une discipline permissive, et son manque de limites les remplit d’insécurité.

Quand les professeurs n’exigent ni responsabilité ni respect dans leurs interactions avec leurs élèves, ils préparent la voie pour une société d’où ces vertus seront absentes23. Même une évaluation superficielle des sociétés contemporaines où la permissivité a été tellement en vogue révèle que ce fut un désastre24.

Un corollaire d’une discipline permissive est l’enseignant qui est exagérément anxieux d’éviter à ses élèves les conséquences de leurs choix. Cela ne rend pas service à l’enfant qui est placé dans un environnement artificiel et irréaliste et qui ainsi n’est pas préparé à affronter la « vraie vie ». Pourtant, c’est dans l’adversité que se forme le caractère25. L’objectif de l’éducateur chrétien n’est pas d’enseigner à ses élèves comment échapper aux difficultés, mais de les aider à transformer les épreuves en tremplins.

Une autre variante de la permissivité survient quand les éducateurs flattent, soudoient, font des compromis ou remettent à plus tard la nécessité de corriger une mauvaise conduite, à un « moment opportun »26. Il s’agit là de sentimentalisme et non d’amour. De plus, quand les maîtres « concluent des ententes » pour « obtenir le contrôle », les résultats ne sont que temporaires.

Comment la permissivité s’aligne-t-elle avec le but de l’autonomie ? Comme l’enfant soumis à une discipline coercitive, le jeune gâté a peu d’occasions d’apprendre à prendre les bonnes décisions et il ne développe pas la fondation d’une moralité personnelle. La patience de l’adulte a dégénéré en tolérance des déficiences du jeune. Tout va, et tout passe. Cet échec à éduquer est en réalité une forme de maltraitance d’enfant27.

En résumé, la discipline permissive est la pente descendante de la moindre résistance, et au bout du sentier, elle aura fait de grands torts au caractère de l’enfant, à sa propre valeur et à son avenir.

Le barrage grandiloquent

La méthode de discipline grandiloquente s’exprime par un torrent de mots et de menaces sous l’effet de la colère. Parfois, il s’ensuit des mesures draconiennes, mais la plupart du temps, elle ne fait que provoquer un nouveau déluge de menaces vides. Les étudiants s’habituent tellement à ce bruit qu’ils ignorent les menaces du professeur. Celui-ci doit alors hausser le ton jusqu’à hurler pour obtenir une réaction, car il ne peut jamais compter sur une obéissance immédiate. Cette approche avec « tonnerre et éclairs » est la discipline avec laquelle de nombreux enfants ont été élevés. Cependant, rien ne pousse dans un lit de lave rejetée par de violentes éruptions. Discipliner sous le coup de la colère revient à contrôler exagérément, puis à se laisser rapidement aller à la permissivité. Le comportement désagréable n’est pas corrigé mais étalé et multiplié.

Les élèves qui subissent une discipline incohérente ne savent jamais ce qu’on attend d’eux. Ils finissent par être convaincus qu’il est absurde même d’essayer de suivre les règles28. Plus tragiquement encore, les incohérences de l’adulte ne fournissent aucun cadre de référence moral. Les jeunes ont besoin des directives, de la paix et de la sécurité qui découlent de la prévisibilité des adultes.

Ellen White a fait cette remarque : « Des propos acerbes et des critiques continuelles déroutent l’enfant, mais ne le corrigent pas29. » Les éducateurs ne doivent pas faire des affirmations en l’air avant d’avoir véritablement compris une situation. Il est trop facile de lancer des menaces que l’on ne pourrait ou ne voudrait pas exécuter30. Évitez les menaces ! Agissez ! Mais agissez avec persévérance et sensibilité. Quand vous avez envie d’être véhément, soyez compatissant. La différence est grande.

Une dimension démocratique

Si la discipline a pour but l’autonomie, elle se doit d’incorporer des éléments démocratiques. À bien des égards, la discipline démocratique est supérieure aux approches discutées plus haut. Selon l’étude classique déjà citée31, les garçons soumis à une discipline autoritaire ne travaillaient activement qu’en présence du chef. Par contre, supervisés par un chef démocratique, les garçons ont fait preuve de coopération et leur productivité s’est améliorée, même en l’absence physique du chef.

La méthode démocratique s’appuie sur des contrôles internes. Pour cela, il est nécessaire que les principes qui gouvernent la vie soient expliqués aux jeunes de manière à ce que leur bienfondé et les interactions de cause à effet soient clairement discernés. Cela permettra aux élèves d’identifier des valeurs positives et de s’en servir pour prendre des décisions personnelles.

Dans un système démocratique, les étudiants peuvent participer à la mise en place du règlement de la classe32. Cela leur permet de s’impliquer dans la gouvernance et la prise de décisions. Ils commencent à reconnaître et à accepter les conséquences de leur conduite, et donc à assumer la responsabilité de leur vie.

La discipline démocratique cherche à faire de l’obéissance un objectif réalisable. Cela peut nécessiter des ajustements afin que l’élève arrive à répondre aux exigences. Un rendement acceptable et la prise de bonnes décisions relèvent du domaine du possible, et l’estime de soi de l’élève grandit alors que le professeur lui présente des occasions de réussir.

La vision démocratique est l’une des plus favorables dans un milieu séculier. Cependant, l’éducation chrétienne offre une perspective supplémentaire, celle de la rédemption, et celle-ci transforme l’approche disciplinaire à l’école.

Un fondement biblique

La discipline rédemptrice s’appuie sur des principes bibliques. Par exemple, les Proverbes présentent au moins 20 passages sur la discipline46. Selon les traductions, les termes discipliner, corriger, élever et instruire sont souvent utilisés indifféremment. Cela est approprié, étant donné le contexte de la langue originale ainsi que la perspective selon laquelle la discipline et l’instruction constituent des éléments du processus éducatif global47.

Dans Hébreux 12. 5-13, nous avons un passage exhaustif qui nous permet de glaner un certain nombre de concepts-clés :

  • Une véritable discipline résulte de l’amour (versets 5, 6). Les étudiants que l’on corrige doivent toujours ressentir que la punition leur a été imposée parce qu’ils sont aimés.
  • La discipline est fondée sur des liens de parenté (versets 7, 8). Elle est une déclaration d’appartenance, une preuve d’empathie et de compassion.
  • La discipline doit inclure le respect (verset 9). Elle devrait enseigner le respect des autres, de soi-même, et de ceux qui sont en autorité48. Cependant, le respect doit être réciproque. Les adultes ne peuvent pas s’attendre à ce qu’un jeune traite les autres avec dignité s’ils ne donnent pas l’exemple de cette vertu eux-mêmes.
  • Le but de la discipline est noble (verset 10). Elle aide l’élève à se préparer pour la sainteté.
  • La discipline est tournée vers l’avenir (verset 11). Elle tient compte de l’éternité.
  • La discipline établit des limites et des attentes précises (versets 12, 13). Elle demeure toutefois compatissante, réconfortante, corrective, fortifiante.
  • Dans toute la Bible, on trouve des principes de discipline rédemptrice. Ils nous révèlent également que la discipline :
  • agit dans un contexte d’amour : « Celui qui aime (ses enfants) n’hésite pas à (les) corriger » (Proverbes 13.24 et 3.12 ; Apocalypse 3.19)
  • implique l’autogouvernance : « La grâce de Dieu… nous apprend à renier l’impiété et les désirs de ce monde, et à vivre dans le temps présent d’une manière pondérée, juste et pieuse » (Tite 2.11, 12 ; voir aussi Philippiens 2.12, 2 Timothée 1.7 et Tite 1.8)
  • tient compte du facteur temps : « Instruis (tes enfants) tant qu’il y a de l’espoir ; n’en viens pas à souhaiter (leur) mort » (Proverbe 19.18)
  • est individualisée : « Ayez compassion de ceux qui hésitent ; d’autres, sauvez-les en les arrachant au feu » (Jude 22)
  • est reliée à l’image de soi : « Celui qui fait peu de cas de l’instruction se méprise lui-même » (Proverbe 15. 32)
  • est axée sur l’apprentissage : « Les avertissements donnent la sagesse » (Proverbe 29.15 ; voir aussi Psaume 94.12 et Proverbes 1. 1-7, 12.1, 15,5)
  • recherche des résultats à long terme : « Toute correction, il est vrai ne semble pas être au premier abord un sujet de joie, mais un sujet de tristesse ; plus tard, toutefois, elle procure à ceux qu’elle a formés un fruit de paix, la justice » (Hébreux 12.11 ; voir aussi Proverbe 22.6)
  • est centrée sur la destinée : « Les avertissements de l’instruction (sont) le chemin de la vie » (Proverbe 6.23 ; voir aussi 5.23 et 10.17)

Continuons notre exploration des principes bibliques avec Éphésiens 6.4 : « Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants, mais élevez-les par l’éducation et les avertissements du Seigneur. » Paul commence par un commandement négatif : ne pas aigrir, ne pas exacerber. Cela est automatique quand les adultes sont arbitraires et capricieux, quand ils menacent et agissent de manière incohérente, quand ils corrigent sous l’effet de la colère et – c’est ironique – quand ils ne fournissent aucune véritable orientation. Le résultat net de ces comportements est que les étudiants ne croient plus que les adultes ont leur bien à cœur, qu’ils désespèrent de jamais développer une efficacité personnelle et leur autonomie et qu’ils perdent courage49.

Ensuite, l’apôtre aborde le côté positif : élevez-les, nourrissez-les jusqu’à ce qu’ils atteignent la maturité50. Remarquez que cela sera possible grâce à la discipline et l’instruction. Le mot grec paideia51, que l’on traduit par discipline ou formation, s’adresse à l’éducation des enfants et inclut un équilibre entre l’éducation et la correction. Dans le contexte sociétal grec, ce processus devait transmettre la culture et préparer l’individu à l’autonomie. Le mot grec nouthesia52, traduit par instruction ou avertissement, signifie conseiller, avertir, recommander. Cela suppose le besoin du jeune d’être guidé et la responsabilité de l’éducateur d’encadrer, de diriger et d’encourager.

Paul conclut en soulignant l’aspect le plus important de cette expérience : « Élevez-les par l’éducation et les avertissements du Seigneur. » Une discipline rédemptrice devrait présenter aux étudiants une meilleure image de qui Dieu est et les attirer vers une relation plus profonde avec lui.

Le remède rédempteur

Une discipline rédemptrice s’exerce en collaboration avec Dieu. Elle cherche à aider les étudiants à avoir une connaissance plus approfondie de Dieu, à mieux comprendre ses desseins pour leur vie et à expérimenter le salut personnellement. Elle ne cherche pas simplement à modifier la conduite, mais aussi les priorités et l’allégeance. Elle désire produire une vie recentrée sur Dieu.

Dans la discipline rédemptrice, c’est Dieu qui change le cœur. Sous l’influence du saint Esprit, les humains peuvent retrouver l’image de leur Créateur. Les professeurs assurent un environnement rempli de l’Esprit afin que leurs élèves puissent faire l’expérience de connaître Dieu. En tant que représentants du caractère de Dieu, ils cherchent à rendre son amour et le plan du salut tangibles. Il en résulte que les jeunes sont préparés à une autonomie loyale, à la fois pour cette terre et pour les demeures éternelles.

Dans une approche rédemptrice, amour et discipline ne sont pas antagonistes. L’une n’est qu’une fonction de l’autre53. Dieu sait que l’absence soit d’amour soit de justice mène rapidement au désastre. Autorité et affection doivent être intégrées. La justice doit être tempérée de miséricorde et de compassion.

En fait, l’amour est au centre de la rédemption54. Quand les professeurs reflètent l’amour de Dieu, ils vont se donner sans mesure et aimer inconditionnellement les déplaisants. L’enfant qui se sent ainsi aimé aura une vie sécurisée et pleine d’espoir.

La discipline rédemptrice se démarque des autres méthodes discutées dans cet article. Comparée à l’approche autoritaire par exemple, l’adulte rédempteur influence mais ne contraint pas. Il obtient une coopération plutôt qu’il ne l’exige. Au lieu d’un ordre de confrontation : « tu fais comme je te dis », le maître dit : « faisons-le ensemble ». Plutôt que de défendre la fragilité du prestige des adultes, il réfléchit aux besoins exigés par la situation.

La rédemption embrasse une approche globale de la personne et ainsi modèle les attitudes émotionnelles et spirituelles de l’enfant, en plus de modeler les attitudes cognitives et comportementales. Elle cultive les affections et encourage la confiance, la coopération et la compassion.

Une conduite inacceptable de la part d’un jeune ne doit pas l’amener à se sentir rejeté par les adultes ni à l’être. C’est alors que les professeurs doivent lui faire comprendre ce message : « Je t’aime trop pour permettre que tu te détruises ou détruises les autres. » Cette attitude préservera le respect de soi de l’étudiant et ranimera son courage. Si le maître sait remonter à la cause du problème, cela permettra à l’enfant d’en identifier la racine et de prévoir les difficultés à venir. Tout en appelant le péché par son nom, le professeur ne doit pas confondre le pécheur avec son péché. Lorsque Dieu discipline ses enfants, il ne les bannit pas, mais il les attire encore plus près de lui. Ces étudiants doivent être conduits à Dieu qui est la Source du pardon et de l’aide pour surmonter les habitudes destructrices.

Une discipline qui ne se soucie que de supprimer le mal est vouée à l’échec. Elle peut faire qu’une personne paraisse bonne, quand en réalité, elle n’est bonne à rien. Le but ultime de la discipline est le discipulat55. La véritable discipline non seulement protège, mais aussi oriente. Elle surmonte le mal par le bien56. Par conséquent, la discipline a pour objectif un développement positif57. L’individu bien discipliné non seulement sait quoi ne pas faire, mais il accepte l’instruction et développe un comportement positif58.

Ainsi donc, la discipline rédemptrice s’appuie sur des observations positives : éloges, encouragements, félicitations. Tout en évitant les flatteries, elle proclame généreusement les attitudes et comportements positifs : « C’est bien ! Tu es un bon serviteur, digne de confiance59 ! » Elle cherche à surprendre toute occasion où l’étudiant agit bien et sait l’en féliciter, tout en reconnaissant que « tout don excellent… vient d’en haut »60. Cette perspective est biblique. Par exemple, Jésus a félicité Marie d’avoir choisi « la bonne part »61. Il a reconnu la pauvre veuve qui a donné une offrande de deux petits sous, la femme qui a timidement touché son vêtement et le centurion qui s’est exclamé : « dis seulement une parole »62. Il a loué la veuve importune, le collecteur de taxes qui a ressenti son indignité, le service désintéressé du bon Samaritain et le ministère de Jean Baptiste63, rendant ainsi un témoignage convaincant du rôle de l’affirmation.

Alors que les professeurs cherchent à racheter leurs élèves, ils doivent faire preuve de tact et de tendresse, respectant leurs sentiments et leurs besoins d’épanouissement et leur donnant des limites claires et des directives actives. Ayant établi une relation de confiance, ils pourront les ramener dans le droit chemin par la bonté et l’amour. Dans chaque correction, il faut que soit enchâssé le message positif « afin que tu grandisses ».

Arriver

La discipline rédemptrice n’est pas un événement, c’est un processus. Alors que les professeurs se mettent en route dans cette direction, ils doivent avoir à l’esprit un but précis : « Nos fils sont comme des plants qui grandissent dans leur jeunesse ; nos filles sont comme des figures d’angle sculptées dans la construction d’un palais64. » Les éducateurs chrétiens doivent viser des résultats éternels, en cherchant à instruire une génération de jeunes qui manifesteront le caractère de leur Seigneur et Sauveur maintenant et pour l’éternité.

Tous les sentiers ne mènent pas à cette destination. La route peut ne pas être facile, seul le chemin de Dieu assure le succès. Je vous invite à vous associer avec Dieu dans le ministère de la discipline rédemptrice et de transformer ainsi des vies grâce à son amour rédempteur.

Entre parenthèses, quand j’ai atteint le sommet et que j’ai entrevu les Sierras recouvertes de neige, j’ai appris une autre leçon : la destination peut en valoir la peine.

John Wesley Taylor V

John Wesley Taylor V, Ph.D., EdD, est directeur associé de l'éducation à la Conférence générale des adventistes du septième jour depuis 2010. Il est titulaire d'un doctorat en éducation de l'université Andrews et d'un doctorat en psychologie de l'éducation de l'université de Virginie (Charlottsville, Virginie). Cet article est basé sur une présentation faite lors de la Conférence sur l'identité adventiste, qui s'est tenue du 13 au 15 octobre 2022 à l'université Andrews. J. W. Taylor V peut être contacté à l'adresse suivante : [email protected].

Référence recommandée :

John Wesley Taylor V, “Sentence ou sentier ? En chemin vers une discipline rédemptrice,” Revue d’éducation adventiste 39:1 (Numéro 39, 2016). Disponible à https://www.journalofadventisteducation.org/fr/sentence-ou-sentier.

NOTES et RÉFÉRENCES

  1. Josephine Mazzuca, “Americans List Biggest Challenges of U.S. Schools.” Résultats du sondage 2002 Phi Delta Kappa/Gallup. Récupéré le 17 janvier 2010 du site http://www.gallup.com/poll/7327/americans-list-biggest-challenges-usschools.aspx. Voir aussi : Frank Newport et Alec Gallup, “How to Fix High School Education: The People Speak.” Résultats du sondage 2006 Gallup. Récupéré le 15 novembre2010 du site http://www.gallup.com/poll/24340/how-fix-highschool-education-people-speak.aspx.
  2. Richard Ingersoll et Thomas M. Smith, “Do Teacher Induction and Mentoring Matter?” NASSP Bulletin 88 (mars 2004), p. 28-40; O. Kashti, Sondage : “One In Four New Teachers Leave After First Year” (2007). Récupéré le 6 décembre 2010 du site http://www.haaretz.com/news/survey-one-in-fournew-teachers-leave-after-first-year-1.217863; Xiaofeng Steven Liu, “The Effect of Teacher Influence at School on First-Year Teacher Attrition: A Multilevel Analysis of the Schools and Staffing Survey for 1999-2000,” Educational Research and Evaluation 13:1 (février 2007), p. 1-16; National Commission on Teaching and America’s Future, “No Dream Denied: A Pledge to America’s Children” (New York: NCT, 2003).
  3. K. Brown et S. Wynn, “Finding, Supporting, and Keeping: The Role of the Principal in Teacher Retention Issues,” Leadership and Policy in Schools 8 (2009), p. 37-63; Education Oasis, “A Conversation With Ron Clark.” Récupéré le 17 janvier 2010 du site http://www.educationoasis.com/resources/Articles/ -ron_clark_interview.htm; R. Ingersoll, Who Controls Teachers’ Work?Power and Accountability in America’s Schools (Cambridge, Mass.: Harvard University Press, 2003); R. Ingersoll et T. Smith, “The Wrong Solution to the Teacher Shortage,” Educational Leadership 60:8 (2003), p. 30-34; D. Shields, “Keeping Urban Teachers: A National Necessity,” Schools: Studies in Education 6:1 (2009), p. 77-98; S. Wynn, L. Carboni, L. I. Wilson, et E. Patall, “Beginning Teachers’ Perceptions of Mentoring, Climate, and Leadership: Promoting Retention Through a Learning Communities Perspective,” Leadership and Policy in Schools 6:3 (2007), p. 209-229.
  4. J. Levy, H. Creton, et T. Wubbels, “Perceptions of Interpersonal Teacher Behavior,” dans T. Wubbels et J. Levy, éds., Do You Know What You Look Like? Interpersonal Relationships in Education (Bristol, Penna.: Falmer Press, 1993); R. Lewis, “Classroom Discipline in Australia,” dans M. Evertson et C. Weinstein, Handbook of Classroom Management (Mahwah, N. J.: Erlbaum, 2006), p. 1193-1214; R. Lewis et M. Lovegrove, “What Students Think of Their Teachers’ Classroom Control Techniques: Results From Four Studies” dans N. Hastings et J. Schwieso, éds., New Directions in Educational Psychology: Behavior and Motivation in the Classroom (Philadelphia: Falmer Press, 1987), pp. 93-113; G. Sabine, “How Students Rate Their Schools and Teachers,” National Association of Secondary School Principals (1971), ERIC Document Number ED052533; G. Thompson et M. Joshua, “In Retrospect: What College Undergraduates Say About Their High School Education,” The High School Journal 85:4 (2002), p. 1-15.
  5. Rousseau continue : « C’est un lion excité ; il se méfie de son gardien et refuse d’être dompté. » Cité dans W. Crain, Theories of Development (Upper Saddle River, N.J.: Prentice Hall, 2005), p. 14.
  6. Juges 13.12 (NBS). Tous les textes dans cet article et ses notes sont empruntés à la Nouvelle Bible Segond (NBS), 2002.
  7. Jean 10.10.
  8. Actes 17.6.
  9. Ellen G. White, Éducation (Éditions Vie et Santé, Dammarie-lès-Lys, France, 1986), p. 319. On retrouve la conception de la discipline de Mme White dans le chapitre La discipline dans Éducation, p.319-328.
  10. Proverbe 16.32.
  11. Ellen G. White, Éducation, p. 20.
  12. « Il vaut mieux demander que commander ; celui à qui on s’adresse a alors l’occasion de montrer sa fidélité. Son obéissance est le résultat d’un choix, non d’une pression. (Ibid., p. 322).
  13. 1 Pierre 2.17.
  14. Enregistré dans le First Annual Report, page 90. Mentionné dans P. E. Harris, Changing Conceptions of School Discipline (Norwood, Mass.: Macmillan Co., 1928).
  15. R. Lippit et R. K. White, “An Experimental Study of Leadership and Group Life.” Dans Human Development: Selected Readings (New York: Crowell, 1966).
  16. Cité dans Gabriel Compayre et W. H. Payne, History of Pedagogy (Boston: Cushing and Co., 1885), p. 77. Aussi cité avec de légères différences dans la formulation dans F. G. Williamson et J. D. Foley, Counseling and Discipline (New York: McGraw-Hill, 1949), p. 42.
  17. Ellen G. White, Child Guidance (Nashville, Tenn.: Southern Publ. Assn., 1954), p. 252. White note aussi : « La formation d’un enfant doit être poursuivie sur un autre plan que celui qui gouverne le dressage des bêtes. La brute ne doit qu’être habituée à se soumettre à son maître ; mais l’enfant doit être éduqué à se maîtriser. La volonté doit être exercée à obéir à la voix de la raison et la conscience. Un enfant peut être discipliné au point de n’avoir, comme l’animal, aucune volonté propre, son individualité étant absorbée par celle de son enseignant. Une telle éducation est imprudente, et ses résultats sont désastreux. Les enfants ainsi disciplinés manqueront de force, de fermeté. » (Fundamentals of Christian Education [Nashville: Southern Publ. Assn., 1923], p. 57).
  18. Ellen G. White, Éducation, p. 326.
  19. James Dobson, Dare to Discipline (Wheaton, Ill.: Tyndale House, 1979), p. 21.
  20. Jean 3.16 ; Proverbe 3.12 ; Hébreux 12.6.
  21. « Le cœur est tortueux par-dessus tout et il est incurable : qui peut le connaître ? » (Jérémie 17.9). Voir également Romains 7.18-24 et Proverbe 22.15.
  22. « Certains ont suggéré que les enfants étaient comme des horloges que l’on remonte, et qu’il faut les laisser filer. Si ce concept a du vrai, il est aussi potentiellement dangereux. On ne peut pas laisser les enfants livrés à eux-mêmes. La Bible nous rappelle que : « l’imbécilité est attachée au cœur de l’enfant » (Proverbe 22.15) et que « le garçon livré à lui-même fait honte à sa mère » (Proverbe 29.15). Pour que les étudiants indiquent l’heure juste, leur ressort intérieur doit être attaché à une valeur fixe. »
  23. Elie est un exemple. Bien qu’il fasse régulièrement des remontrances à ses fils pour leur conduite répréhensive, il n’a jamais pris de mesures correctives. En fin de compte, Dieu a rejeté la maison d’Elie précisément parce qu’il n’a pas jamais pris de mesures disciplinaires. (1 Samuel 2.22-25 ; 3.12, 13).
  24. « Car les gens seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, orgueilleux, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, sacrilèges… » (2 Timothée 3.2). Voir aussi Romains 1.28-32.
  25. Job 23.10; Proverbe 17.3; Zacharie 13.9.
  26. Actes 24.25.
  27. « Celui qui ménage son bâton déteste son fils ; celui qui l’aime n’hésite pas à le corriger. » (Proverbe 13.24). Un jeune a déclaré : « Mon père se fiche de moi. Il ne m’a jamais repris. » (Cité dans Reuben Hilde, The Rod vs. the M&M’s [Mountain View: Pacific Press Publ. Assn., 1976], p. 50).
  28. C’est peut-être pour cela qu’Ellen White a écrit : « (Les règles) devraient être peu nombreuses et mûrement réfléchies ; une fois établies, elles doivent être respectées : l’esprit apprend à accepter ce qui ne peut être changé, et à s’y adapter ; mais le manque de fermeté engendre l’envie, l’espoir, le doute, puis l’agitation, l’excitation, l’indiscipline. (Éducation, p. 322).
  29. Ellen G. White, Counsels to Parents, Teachers, and Students (Mountain
  30. View: Pacific Press Publ. Assn., 1943), p. 195. Elle a aussi écrit : « Il arrive qu’il faille punir les enfants, mais ne le faites jamais de manière à ce qu’ils se sentent repris sous le coup de la colère. En agissant ainsi vous ne faites que créer un plus grand mal… Ne les disciplinez que lorsque vous êtes vous-mêmes sous la discipline divine… Ne les laissez pas faire à leur tête jusqu’à ce que vous vous mettiez en colère, et que vous les punissiez alors. Une telle correction ne fait que renforcer le mal au lieu d’y remédier. Agir avec passion envers un enfant égaré augmente le mal. » (Child Guidance, p. 244, 245).
  31. « Celui qui est impatient agit comme un imbécile. (Proverbes 14.17).
  32. Lippit et White, “An Experimental Study of Leadership and Group Life.”Dans Human Development: Selected Readings, op cit.
  33. Ellen White observe : « Les règles de la classe devraient exprimer, autant que possible, l’avis de l’école. Chaque principe devrait être soumis à l’appréciation des étudiants, pour qu’ils puissent en reconnaître le bien-fondé. Ils trouveraient alors tout naturel de veiller à ce que soient respectées des règles à l’élaboration desquelles ils auraient travaillé. » (Éducation, p. 322).
  34. Deutéronome 8.5. Pour l’exploration de ce sujet, l’approche divine de la discipline, je remercie Richard Winn pour son séminaire perspicace ainsi que les conversations avec mon collègue Dennis Blum qui en découlèrent.
  35. Jérémie 30.11 et 46.28.
  36. « Or voici comment Dieu, lui, met en évidence son amour pour nous : le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs » (Romains 5.8).
  37. Luc 13.34 ; Marc 10.16 ; Osée 11.3.
  38. Apocalypse 3.19. Aussi : « Car le Seigneur avertit celui qu’il aime, comme un père l’enfant qu’il agrée » (Proverbe 3.12).
  39. Psaumes 16.11. Jean 8.11.
  40. Jean 3.17.
  41. William Glasser, psychiatre et auteur d’un certain nombre de livres sur la théorie du choix (voir Choice Theory: A New Psychology of Personal Freedom, Harper, 1999; et Choice Theory in the Classroom, Harper, 1998), maintient que le choix personnel est le fondement de toute relation, incluant celle du professeur avec son élève. Il note que les professeurs pensent souvent que les gens peuvent être forcés par des menaces, des punitions ou des récompenses à faire ce qu’ils ne veulent pas faire, ce qui renforce leur tendance à contraindre et à appliquer un contrôle extérieur, et produit frustration et misère. Le choix, cependant, est conforme à la règle d’or, laquelle invite à faire aux autres ce qu’on voudrait qu’ils nous fassent.
    En classe, cela se traduit par l’apprentissage en équipe qui accentue l’appartenance, la liberté individuelle, l’interaction significative, et la satisfaction personnelle.
    Dans le livre Soul Shapers: A Better Plan for Parents and Educators (Review & Herald, 2005), Jim Roy continue à développer le modèle basé sur le choix en éducation, et compare les idées de William Glasser avec celles d’Ellen White. Il remarque, par exemple, que les professeurs ne peuvent pas contrôler les enfants. Ils ne peuvent que leur enseigner à se contrôler eux-mêmes. Puis il décrit comment une approche non contraignante mène les élèves au-delà d’une complaisance réticente pour devenir des individus engagés et motivés de l’intérieur.
  42. Psaume 94.12.
  43. Job 1.8.
  44. Hébreux 12.10 ; aussi 1 Corinthiens 11.32.
  45. Job 5.17.
  46. Dans la version de la Bible New Living Translation, par exemple, le terme discipline se retrouve dans les passages suivants des Proverbes : 1.2, 3, 7 ; 3.11 ; 5.12 ; 6.23 ; 10.17 ; 12.1 ; 13.1,24 ; 15.5, 10, 32 ; 16.22 ; 19.18 ; 20.30 ; 22.15 ; 23.13, 14, 23 ; 29.15, 17 ; 29:19. Dans la New International Version le terme apparaît dans 1.2, 3, 7 ; 3.11, 12 ; 5.12, 23 ; 6.23 ; 10.17 ; 12.1 ; 13.18, 24 ; 15.5, 10 ; 15.32 ; 19.18 ; 22.15 ; 23.13, 23 ; 29.17.
  47. Deutéronome 4.9 ; 6.4-9.
  48. Romains 13.7.
  49. Colossiens 3.21.
  50. En grec ektrepho. Se trouve aussi dans Éphésiens 5.29.
  51. Se trouve aussi dans 2 Timothée 3.16; Hébreux 12.5, 7, 8, 11.
  52. Se trouve aussi dans 1 Corinthiens 10.11 ; Tite 3.10.
  53. « Car le Seigneur corrige celui qu’il aime » (Hébreux 12.6).
  54. Jean 3.16, 17.
  55. Matthieu 28.18-20.
  56. Romains 12.21.
  57. Dès son enfance, Timothée fut bien discipliné. Son esprit fut rempli de la connaissance des Écritures (2 Timothée 3.15). À l’âge de 12 ans, Jésus s’occupait déjà des choses de son Père (Luc 2.49).
  58. Jésus a raconté la parabole d’un homme délivré d’un démon. (Luc 11. 23-26) Ce démon s’en alla dans des lieux arides, mais n’y trouva pas de repos. Il décida de revenir à son ancienne maison pour la retrouver balayée et ornée, mais toujours vide. Il se dépêcha d’aller chercher d’autres démons sans domicile fixe, et les invita à demeurer avec lui dans sa maison propre mais vide. Jésus a déclaré que la dernière condition de cet homme était pire que la première. Voir aussi Matthieu 22.37-40, Jean 13.34, et Matthieu 25.31-46.
  59. Matthieu 25.20-22.
  60. Jacques 1.17. Cet équilibre est bien illustré dans l’incident suivant : Quand Jésus demanda : au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? Pierre répondit : Toi, tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus confirma la réponse de Pierre, mais lui dit qu’elle lui avait été donnée par le Père (Matthieu 16.13-17).
  61. Luc 10.38-42.
  62. Matthieu 8.8.
  63. Luc 18.1-8 ; Luc 18.10-14 ; Luc10.30-37 ; Luc 5.33-35.
  64. Psaumes 144.12.