Sydney Freeman Jr. • Ibrahim M. Karkouti • Ty-Ron M. O. Douglas

Faux diplômes et moulins à diplômes

Comment les éviter – recommandations pour les éducateurs et administrateurs universitaires

L’obtention d’un diplôme universitaire est généralement considéré comme la clé d’un parcours réussi1, un moyen de mobilité sociale2 et l’une des seules manières de rester compétitif sur le marché international au 21e siècle3. De nombreux employés dans l’Église adventiste du septième jour – y compris des enseignants et des administrateurs scolaires – cherchent à obtenir des diplômes supplémentaires pour améliorer leurs compétences professionnelles et progresser dans leur carrière. Cependant, au cours des dernières années, des questions éthiques ont été soulevées relativement à l’intégrité académique de divers individus4 et à la qualité et la légitimité des diplômes et autres types de titres que certains ont obtenus5. L’objectif de cet article est de traiter la question de la fraude des diplômes, de partager la base biblique concernant l’intégrité en rapport avec ces situations, de présenter des manières d’identifier des universités reconnues et des programmes de diplômes accrédités, et d’informer administrateurs et enseignants afin qu’ils puissent mieux conseiller les étudiants sur la façon d’éviter de s’inscrire dans des institutions et à des programmes non reconnus.

Dans cet article, nous utilisons la définition de Teferra de la fraude/mauvaise conduite dans le domaine universitaire. Il la définit « comme se manifestant sous de multiples formes dont le plagiat, le népotisme, le recrutement et les admissions corrompus, les tricheries aux examens, les fausses déclarations et la falsification de documents, la notation biaisée, les pots-de-vin, la conspiration et la collusion, entre autres »6. Par contre, cet article se concentre principalement sur la fraude académique – soit la falsification d’un diplôme universitaire qu’une personne a obtenu d’une université non reconnue et d’un programme de diplôme non accrédité.

Il arrive souvent que des étudiants potentiels soient trompés, et recrutés pour s’inscrire dans des établissements de faible qualité et non accrédités, fréquemment appelés « moulins à diplômes »7. Dans d’autres cas, des étudiants et des employés adultes se sont inscrits, en connaissance de cause, dans de tels établissements et en ont reçu des diplômes non accrédités et de faux titres8 avec l’intention d’en obtenir des emplois, des augmentations de salaire, des promotions. Cela va à l’encontre des valeurs et principes moraux que tout professionnel devrait adopter. Les éducateurs adventistes devraient faire preuve de plus d’attention à cet égard car leurs choix, non seulement reflètent leur intégrité personnelle, mais leurs actions aussi représentent faussement la communauté chrétienne et les normes de Jésus-Christ. Les chrétiens ont un mandat terrestre de s’assurer qu’ils sont honnêtes en ce qui concerne l’intégrité académique mais ils ont aussi une norme éthique plus élevée qu’ils doivent respecter. Ellen White a dit : « Aucune dérogation à la stricte intégrité ne peut être approuvée de Dieu9 ». Dans la section suivante de cet article, nous présenterons un synopsis des exemples mondiaux de fraude aux diplômes et discuterons de l’impact de cette fraude sur les institutions et industries religieuses et séculières.

Une perspective globale sur les grands enjeux relatifs aux diplômes

Les problèmes de fraude en matière d’études et de diplômes se produisent dans toutes les parties du monde 10. Aux États-Unis, des agences d’accréditation évaluent la qualité de l’enseignement supérieur et veillent à ce que les établissements postsecondaires répondent aux normes éducatives de qualité qui favorisent des environnements d’apprentissage professionnel11. Les diplômes universitaires émis par les universités dont les programmes éducatifs sont accrédités sont hautement considérés par les étudiants et les employés12.

Parmi d’autres raisons on peut nommer la duplication intentionnelle de contenu dans de multiples revues, et un manque de clarté quant à leurs auteurs.

Même les pays qui ont des directives d’accréditation bien développées avec des normes claires de qualité éducative rencontrent des problèmes de fraude en matière d’études et de diplômes. C’est la raison qui a amené l’International Center for Academic Integrity à parrainer une journée internationale annuelle contre la tricherie contractuelle (des étudiants paient d'autres personnes pour rédiger leurs dissertations)13. Cet événement a été créé pour sensibiliser et attirer l'attention sur les questions d’intégrité en matière d’études et de diplômes tout autour du monde14.

Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord – les cas sont nombreux – des options d’études de faible qualité et des politiques éducatives laxistes dégradent les acquis académiques des étudiants et compromettent leurs plans de carrière futurs15. Par exemple, certains pays arabes n’ont toujours pas de politiques éducatives qui réglementent les programmes d’apprentissage en ligne. Il en résulte que les diplômes d’apprentissage en ligne sont perçus négativement par les membres de la communauté et les employeurs, qui ne les considèrent pas comme étant des attestations d'emploi valables16.

Les pays arabes sont confrontés à un autre problème majeur : la fausse industrie de diplômes traditionnels (en face à face / en classe) de plusieurs millions de dollars. Aujourd’hui, et plus que jamais, les gouvernements et les sociétés luttent contre des réseaux de faux diplômes au Liban, au Koweït et en Arabie Saoudite. Au Liban, le ministre de l’éduction supérieure et la direction de l'intelligence militaire ont récemment commandé des missions d’enquête pour enquêter sur des cas de contrefaçon de diplômes dans deux universités privées bien connues18. Les autorités soupçonnent que les administrateurs universitaires et les employés ont créé un réseau qui vend de faux diplômes à des civils et aux personnels militaires pour 9000 $ américains le diplôme19. D’après Akoum20, cinq soldats ont été arrêtés pour avoir acheté de faux diplômes et les avoir utilisés pour obtenir des promotions militaires.

Pareillement, les autorités éducatives au Koweït ont découvert 400 faux diplômes dans les domaines du droit et de l’éducation21. À la suite de la rafle, les investigateurs koweïtiens ont accusé un résident égyptien qui travaillait au ministère de l’Éducation supérieure d’avoir forgé 50 diplômes pour des personnes travaillant au gouvernement et dans les secteurs privés et juridiques du Koweït22. Dans un incident similaire, huit professeurs de l'Autorité publique du Koweït pour l'éducation et la formation appliquées ont été reconnus coupables d’être en possession de faux certificats de doctorat reçus d’universités imaginaires en Grèce23. Selon les coupables, le prix de ces faux diplômes au Koweït varie d’après leur niveau mais il est généralement dans la fourchette des 12 000 $ américains24.

En Arabie Saoudite, des gens détenteurs de faux diplômes occupent encore des postes clés dans les secteurs publics et privés25. D’après Al-Mulhim, les autorités saoudiennes n’ont pas encore pris de mesures quelconques contre les institutions qui délivrent de faux diplômes. Il a écrit : « Le plus désespérant est que ces soi-disant institutions qui accordent ces faux certificats ou diplômes font aussi des affaires florissantes sans cacher la véritable nature de leurs opérations… L’une d’entre elles est située à Londres et elle coopère ouvertement avec certains éléments du secteur éducatif26 ».

Un autre problème mondial dans les fraudes académiques est le plagiat et la falsification des données27. En 2012, à la demande de son président, la Russie a lancé une initiative pour devenir un leader dans la recherche scientifique. Cette initiative était assortie de nombreuses incitations monétaires et promesses de promotions pour les professeurs qui publieraient leurs travaux. Cependant, en janvier 2020, un rapport stupéfiant de la Commission de l'Académie des sciences de la Russie pour la lutte contre la falsification de la recherche scientifique a constaté que 2528 articles de recherche publiés dans 541 revues russes devaient être rétractés. À compter du 6 janvier 2020, 263 journaux scientifiques russes ont accepté de rétracter 869 articles de recherche, principalement pour plagiat. Parmi d’autres raisons on peut nommer la duplication intentionnelle de contenu dans de multiples revues, et un manque de clarté quant à leurs auteurs 28.

De tels cas ne se limitent pas à l’éducation publique. Dans le secteur religieux, des violations de l’intégrité académique se produisent également. Au sein de l’Église adventiste du septième jour, deux cas récents ont été documentés par la presse locale et internationale alléguant que plusieurs administrateurs éducatifs et de l’Église avaient commis une fraude académique. En Inde, les autorités locales ont émis des mandats d'arrêt pour trois administrateurs séniors dans une université adventiste qui, ont-elles allégué, avaient obtenu de faux diplômes de doctorat29. Ces allégations ont fait l’effet d’un choc pour les membres de l'université et certains ont commencé à remettre en question la légitimité de l’école parce que les administrateurs accusés étaient censés défendre les idéaux de la philosophie adventiste de l’éducation30. Pareillement, en Afrique du Sud, un responsable élu de l’Église aurait embauché un écrivain fantôme pour sa thèse de doctorat. Les retombées ultérieures ont mené à la démission de l’individu31.

Vers un cadre biblique de l’intégrité académique

Les auteurs de cet article croient que, en tant que communauté chrétienne, nous devons nous tenir au plus haut niveau d'intégrité, et que le besoin de développer un cadre bibliquement fondé de l’intégrité académique est justifié étant donné les questions de fraude académique et de tricherie qui peuvent avoir un impact sur les institutions éducatives à tous les niveaux. Un tel cadre guiderait ceux qui poursuivent et cherchent à obtenir une formation académique, et tiendrait pour responsables les institutions qui délivrent des diplômes et des titres universitaires. Certes, la Bible ne donne pas d’exemples d’intégrité académique comme nous l’entendons à notre époque moderne, mais, cependant les Écritures nous fournissent des exemples d’intégrité qui s’alignent sur les valeurs qui devraient être pratiquées dans le domaine académique.

Le fondement d’un tel cadre devrait être basé sur des avertissements et des exemples d’intégrité dans la Bible. On trouve un tel exemple dans la vie de Joseph. À plusieurs reprises, la Bible rapporte comment l’intégrité personnelle de Joseph a dirigé ses décisions, même quand il semblait que la solution de facilité lui aurait été profitable (Genèse 37-39). Le principal souci de Joseph était de plaire à Dieu : « Comment pourrais-je faire un aussi grand mal, et pécher ainsi contre Dieu ? » (Genèse 39.9)32.

La vie de Job nous donne un autre exemple. Même s’il a questionné Dieu (Job 3.11), même s’il a été encouragé à maudire Dieu et tenté (chapitre 2.9), et même s’il a vécu une dévastation et un traumatisme personnel total, il n’a pas flanché dans son intégrité et son obéissance. Le livre de Daniel nous donne aussi plusieurs exemples d’enfants de Dieu qui ont fait preuve d’intégrité sous pression : Daniel, Shadrak, Méshak et Abed-Nego ont refusé la nourriture et la boisson du roi lors de leur exil à Babylone (Daniel 1) ; Shadrak, Méshak et Abed-Nego ont été jetés dans la fournaise ardente pour leur refus de s’agenouiller devant un faux dieu (Daniel 3) ; et Daniel a été jeté dans une fosse aux lions pour avoir prié le Dieu des cieux plutôt que le roi babylonien (Daniel 6).

Oui, tous les humains sont faillibles et font souvent des erreurs de jugement. Il y a donc un besoin de rédemption quand les gens sont mal ou peu informés et font des erreurs. Cependant, malheureusement, de nombreuses erreurs de jugement découlent d’une décision intentionnelle de tromper autrui ou d'obtenir illégitimement des avantages pour soi-même. Pourtant, même dans de telles situations, la rédemption est encore possible. Un exemple biblique est Pierre. Dans Matthieu 26.69 à 75, malgré le fait qu’il avait passé trois ans avec Jésus, Pierre a nié connaître qui était Jésus et il a déclaré qu’il n’était pas un disciple du Galiléen. Bien que cela ait été un grave manque d’intégrité, Dieu l’a chargé de prêcher l’Évangile (Actes 9. 36-43) et de témoigner puissamment que les Gentils pouvaient être disciples de Christ (Actes 10 et 11). La notion de rédemption est la clé dans ces situations, particulièrement quand les individus qui ont fait ces erreurs sont habités par le remord. Par contre, la rédemption doit être mise en balance avec d’autres facteurs tels que le maintien des normes académiques et des conséquences appropriées pour fraude et malhonnêteté. Les conséquences de telles actions peuvent discréditer la légitimité d’un diplôme et potentiellement faire du tort à l’école, l’employeur, le client, l’Église.

Voilà pourquoi un cadre biblique d’intégrité académique devrait inclure les éléments suivants :

Pour l’étudiant :

1. Assumez votre responsabilité individuelle en faisant preuve de diligence raisonnable.

Les passages bibliques suivants33 – Proverbes 11.14 ; 14.15 ; 19.2 et Matthieu 7.7. – fournissent un fondement biblique permettant aux individus de prendre la responsabilité de leurs actions, en particulier dans le domaine de la recherche personnelle. Cela signifie qu’il faut s’assurer que le diplôme, le programme ou l'établissement soient reconnus et accrédités par les organismes d'accréditation appropriés (Église, État, et/ou gouvernement). Si l’établissement n’est pas accrédité, tâchez de découvrir pourquoi. Il se peut que l’établissement soit récent et qu’il ne fasse que débuter le long processus pour devenir éligible à l'accréditation. Ou encore, il se peut que l’accréditation ne soit pas exigée (comme cela est le cas pour certains programmes d’études) mais que l’établissement soit reconnu et qu’il ait reçu du gouvernement la permission d’exercer. Ou encore, il se peut que les exigences de l’accréditation séculière demandent que l’établissement compromette son système de croyances, comme cela est le cas pour certains séminaires et collèges bibliques34. Il faut aussi prendre note et enquêter sur l’organisme d’accréditation. De nombreuses écoles qui sont en fait des moulins à diplômes affirment être accréditées, mais souvent les entités sous lesquelles elles sont accréditées ne sont reconnues par aucune source légitime au sein du gouvernement ou d’une organisation religieuse.

2. Faites marche arrière si vous découvrez de nouvelles informations crédibles.

Quand les chrétiens découvrent des informations fiables indiquant que la direction ou les décisions qu’ils ont prises sont incorrectes ou inappropriées, ils devraient immédiatement opérer les changements qui s’imposent. Il y a des preuves bibliques qui encouragent à ce type d’action (voir Jacques 5.19 et 20 et 2 Pierre 3. 17 et 18). Quand les gens réalisent tardivement qu’ils poursuivent un diplôme décerné par un établissement non accrédité ou un moulin à diplômes, ils devraient immédiatement se retirer et exiger un remboursement des frais de scolarité. Si des individus ont obtenu un emploi sur la base d’une inscription dans ce type de programme de diplôme, il faudrait avertir l’employeur du problème. L’étape suivante serait que la personne trouve un établissement légitime dans lequel poursuivre sa formation universitaire. L’exemple de la volonté de David d’être honnête avec Saül sur l’impossibilité pour lui de combattre avec son armure est un exemple biblique de la bénédiction qui accompagne l’honnêteté (1 Samuel 17.39) tant pour l’individu que pour l’établissement. Vraisemblablement David aurait perdu la bataille avec Goliath, et ce faisant, il aurait causé la défaite des Israélites, s’il n’avait pas eu le courage de dire : « cette armure ne me convient pas. Si je ne peux pas combattre dans ce que Dieu m’a donné, je ne suis pas la bonne personne pour cette tâche ».

3. Acceptez les conséquences appropriées de vos actions.

Bien que nous défendions la cause du rachat, nous reconnaissons que les actions ont des conséquences. Même si quelqu’un n’avait aucune intention de tromper ou de faire du tort, des dommages sont quand survenus et restitution doit être faite. La Bible abonde d’exemples de chefs qui ont reconnu et admis leurs actes illicites mais Dieu a quand même exigé qu’ils se soumettent à la discipline pour leurs actions (voir Proverbes 19.19 et Ecclésiaste 7.5). Moïse est un de ces exemples. Dans Nombres 20.1-12, les Israélites avaient erré dans le désert sans eau ni nourriture. Moïse et son frère Aaron ont demandé à Dieu de fournir de l’eau au peuple. Dieu a dit à Moïse de parler au rocher et que l’eau en jaillirait. Mais Moïse a désobéi à Dieu et a frappé le rocher avec son bâton. À cause de sa désobéissance, il ne lui a pas été permis d’entrer dans la terre promise vers laquelle il avait conduit le peuple pendant 40 ans.

Dans de tels cas, quand les conséquences sont appliquées, la personne qui a commis l’offense doit reconnaître son tort. Les notions de grâce et de miséricorde ne doivent pas être utilisées comme des armes par la personne coupable dans le but d’échapper aux conséquences appropriées. Les personnes qui commettent de telles offenses doivent être humbles, réfléchies et désolées pour leurs actes. Un engagement à l’honnêteté et à l’intégrité dans l’avenir devrait être la position de la personne qui est sincèrement repentante.

Pour l’établissement ou l’Église :

1. Adoptez et faites appliquer la responsabilité corporative de préserver des normes élevées. Les textes bibliques comme ceux de 2 Corinthiens 8.21 et Philippiens 4.8 décrivent les attentes claires en matière d’intégrité auxquelles les chrétiens devraient adhérer. En plus du devoir de l’individu de mener une recherche approfondie du statut d’une institution, un organisme qui embauche et ses administrateurs ont aussi la responsabilité de faire une investigation soigneuse pour s’assurer que tous leurs employés ont des diplômes ou d’autres formes d’accréditation qui soient légitimes. Les administrateurs des ressources humaines et les responsables de départements devraient vérifier les antécédents de tous leurs employés afin de valider leurs diplômes universitaires. Les universités adventistes devraient soigneusement scruter les qualifications présentées par les candidats afin de s’assurer que les diplômes obtenus l’ont été dans des établissements accrédités et qu’aucun de ces documents n’est frauduleux.

2. Agissez avec une grâce qui offre la possibilité de se racheter.

Avant tout, si une personne a obtenu un diplôme ou autre forme d’accréditation illégitimes, l’organisme d’embauche devrait enquêter et prendre les mesures nécessaires. Si une action disciplinaire s’impose, elle devrait être faite dans le but de concilier grâce, rédemption et équité. La Bible nous exhorte dans 1 Pierre 5.10, 2 Pierre 3.9, et Colossiens 3.13 à nous pardonner et à nous aimer les uns les autres. Ces principes devraient s’appliquer aux individus qui ont intentionnellement induit en erreur ou trompé l'organisme recruteur, même si cela signifie la révocation d'un poste en raison d'un manque de qualifications appropriées. Dans la façon dont Dieu a traité l’indiscrétion d’Adam et d’Ève devant l’arbre de la connaissance du bien et du mal, nous avons un modèle pour aborder les échecs et les fragilités de la condition humaine et son penchant à chercher la satisfaction de besoins légitimes avec des moyens illégitimes. Qu’on se rappelle qu’avant même qu’Adam et Ève aient péché, Dieu avait pris des dispositions, par l’intermédiaire de Christ, pour résoudre le problème du péché (Genèse3). De la même manière, les dirigeants et les institutions efficaces doivent être proactives plutôt que réactives, et développer un processus pour régler ce problème de diplômes et de titres illégitimes avant que celui-ci ne se présente dans leur organisation.

Les dirigeants et éducateurs adventistes doivent éviter de s’engager dans des comportements malhonnêtes ou toutes actions qui puissent créer la perception d’une quelconque inconvenance. Il faut enseigner aux étudiants la signification de l’intégrité académique et les conséquences que son mépris peut avoir sur leur vie personnelle et professionnelle. À ce sujet, le livre des Proverbes nous donne de judicieux conseils : « Celui qui suit la voie de l’intégrité marche en sécurité ; celui qui prend des voies tortueuses sera découvert » (Proverbes 10.9)35. Éviter d’être trompeur est important car comme Proverbes 11.3 l’affirme : « L’intégrité des gens droits les conduit ; mais la perversité des traîtres les détruit ». Et étant donné qu’en fin de compte les dirigeants et les éducateurs adventistes sont responsables devant Dieu, ils ont le devoir d’être honnêtes dans toutes leurs transactions : « Le juste suit la voie de l’intégrité ; heureux ses fils après lui ! » (Proverbes 20.7).

Comment éviter les institutions post-secondaires non reconnues

Les établissements d’enseignement supérieur qui fournissent des diplômes frauduleux sont souvent appelés « moulins à diplômes »36. Ces écoles offrent des programmes éducatifs de piètre qualité et ne sont pas réglementées par le gouvernement ou des organismes privés d’assurance qualité. Tous les enseignants, administrateurs, et étudiants sont encouragés à enquêter pour savoir si l’établissement dans lequel ils prévoient de s’inscrire est accrédité avant de faire une demande d’inscription. Le défaut de fréquentation des établissements accrédités et d’inscription dans des programmes légitimes aura pour conséquence des diplômes que les gouvernements, les programmes d’études supérieures, et les employeurs refuseront d’accepter37. Selon le Département de l’éducation des États-Unis38, les professionnels et les étudiants qui préparent des diplômes ou des certifications post-secondaires peuvent éviter les organisations frauduleuses en portant attention aux éléments suivants à considérer comme des signaux d’alerte :

  1. L’établissement offre des programmes de diplôme accélérés, donne des crédits la validation des acquis et de l’expérience et exige moins d’heures de crédits que des programmes similaires offerts par des universités accréditées.
  2. Les frais de scolarité sont facturés par diplôme plutôt que sur la base des heures de crédits accumulées par les étudiants.
  3. Rabais ou incitations financières sont offerts à ceux qui sont prêts à poursuivre plus d’une matière principale.
  4. Les sites internet universitaires qui citent des organismes d’accréditation non existants sont frauduleux.
  5. Si les profils et les qualifications du corps professoral ne sont pas divulgués, cela est signe d’un manque de responsabilité institutionnelle.
  6. L’université n’a pas de localisation physique réelle. Des adresses vagues donnant seulement des numéros de boîtes postales ou des numéros de suites sont d’autres indices qu’il s’agit d’une fausse université.
  7. Les établissements qui demandent aux étudiants de payer à l'avance leur bourse d’études font preuve de pratiques douteuses qui suggèrent des escroqueries aux bourses d'études.
  8. Les sites internet universitaires qui se terminent en .com sont vraisemblablement liés à une institution commerciale dont le principal motif est le profit financier. La plupart des universités légitimes ont des sites qui se terminent en .edu, bien que certaines peuvent aussi avoir un code de pays ajouté, et d’autres n’ont pas du tout .edu mais plutôt une URL organisationnelle. Des liens manquants, des fichiers qui ne s’ouvrent pas correctement, des fautes d’orthographe et des erreurs grammaticales sont probablement des preuves de pratiques trompeuses. Les descriptifs de cours et le matériel promotionnel en ligne comportent souvent des fautes d’orthographe et des erreurs grammaticales.

Ces recommandations peuvent aider quiconque enquête sur la crédibilité d’une institution post-secondaire. Dans la section qui suit, nous donnons des recommandations pour aider les administrateurs à vérifier la légitimité des diplômes et des titres.

Lutter contre la fraude académique : recommandations pour les administrateurs

Chaque institution ou organisme académique a la responsabilité de vérifier la légitimité des diplômes et des titres. Le directeur académique ou le responsable des ressources humaines devrait prendre en considération les éléments suivants lorsqu’il vérifie les titres d’un étudiant ou d’un employé potentiels :

  1. La séquence : Traditionnellement, un diplôme du baccalauréat ou une équivalence précède une licence, et une licence s’obtient généralement avant un master et un doctorat. Une liste de diplômes hors séquence est un signal d’alarme tout comme l’absence de tout diplôme précédent. Par exemple, un candidat qui saute d’une licence à un doctorat sans preuve qu’il a obtenu un master devrait éveiller les soupçons, tout comme le serait la possession d’un master et/ou d’un doctorat sans preuve d’une licence ou même d’un baccalauréat.
  2. Le temps. Un diplôme de premier cycle exige normalement trois années d’études, un master deux ans et un doctorat habituellement exige trois années ou plus. Un diplôme obtenu en peu de temps – ou plusieurs diplômes reçus dans une courte période de temps – démontrent que quelque chose ne va pas.
  3. La localité. Avec le développement de l’éducation en ligne et à distance, un individu peut s’inscrire dans un établissement éloigné de son domicile. Dans ce cas, vérifiez et assurez-vous que l’établissement indiqué est un programme d’apprentissage à distance accrédité.
  4. Les noms semblent familiers mais la sonorité n'est pas tout à fait correcte. De nombreux moulins à diplômes portent des noms qui semblent très similaires à ceux d’institutions légitimes. Si le nom de l’école semble vaguement familier mais pas tout à fait quand même, cela justifie une enquête. La même prudence s’applique aux universités à l’étranger. Si l’individu indique un établissement à l’extérieur du pays où il demeure actuellement, et qu’il n’y a pas de preuve qu’il ait vécu dans ce pays, cela doit être vérifié39.

Voici quelques suggestions pour vérifier la légitimité des documents en faisant preuve de diligence raisonnable pour identifier les lettres de créance frauduleuses :

  1. Contactez directement l’institution. Demandez à parler avec le département des dossiers académiques. Le service de la scolarité devrait pouvoir confirmer des informations factuelles telles que : quand l’étudiant a-t-il fréquenté l’école (les dates), quel est le diplôme obtenu, et des relevés peuvent-ils être fournis une fois que l’étudiant aura demandé et payé ce service ? Prenez note que de plus en plus de moulins à diplômes offrent des « services de vérification », soit une personne réelle qui répond aux requêtes par téléphone et envoie par la poste l’information de vérification. Il faut donc faire plus que de juste téléphoner et parler à quelqu’un.
  2. Faites une recherche en ligne. Il faut consacrer un effort concerté à la recherche de l’établissement et la vérification des diplômes/titres obtenus. Ce n’est pas parce qu’une école semble et sonne légitime qu’elle l’est. Vérifiez si l’établissement est reconnu par un organisme d’accréditation. L’établissement a-t-il une accréditation nationale, régionale ou programmatique ? Le nom de l’établissement apparaît-il en ligne en rapport avec des poursuites judiciaires ou des situations douteuses ? En parcourant le site internet de l’établissement, examinez des domaines tels que les frais de scolarité – sont-ils facturés en fonction du diplôme ou des crédits, du cours ou du semestre comme cela se fait dans la plupart des écoles légitimes ? Quels sont les exigences en matière de diplôme ? Y a-t-il des exigences spécifiques du programme, ou l’exigence principale est-elle la validation des acquis et de l’expérience ? Appelez les établissements avoisinants, et demandez si elles acceptent le transfert des crédits de l’établissement examiné. Cette dernière question peut fournir plus d’informations ou aider à alerter les autres établissements avoisinants.
  3. Exigez la vérification de la part de l’étudiant ou de l’employé potentiel. En fin de compte, c’est à l’étudiant ou à l’employé potentiel que revient la responsabilité de fournir la vérification établissant que les diplômes ou les titres présentés ont été obtenus dans un établissement accrédité. Cela doit en être particulièrement ainsi quand ces titres sont des exigences pour une aide financière ou les postes que la personne occupera40.

Pour lutter contre la fraude académique, il faut être vigilant sur tous les fronts (voir Figure 1). Les établissements scolaires et les organismes de recrutement doivent avoir mis en place des politiques de vérification et d’authentification très solides pour les aider à démasquer la fraude. Cela inclut le contrôle et la formation du personnel, l’achat et la mise en œuvre de l’usage de produits logiciels qui peuvent identifier et suivre les signaux d’alerte, et un engagement global à la préservation et au maintien de normes élevées.

Conclusion

Le choix d’un établissement scolaire dans lequel étudier constitue une décision très importante dans la vie d’une personne. On investit beaucoup de temps et de ressources financières dans une éducation d’excellente qualité. Il est donc d’une importance cruciale que les enseignants et les administrateurs fassent des recherches minutieuses sur les établissements dans lesquels ils planifient de poursuivre des études supérieures. Les éducateurs peuvent également fournir activement à leurs étudiants les ressources qui leur permettront de faire la même chose alors qu’ils se préparent à poursuivre leurs études. Outillés d’un cadre pour guider la prise de décision, et en leur rappelant les signaux d’alerte typiques, ils pourront faire des choix éclairés. Les auteurs de cet article espèrent que l’information partagée permettra aux individus de faire des choix judicieux lors de la sélection des établissements scolaires et l’obtention de titres et diplômes universitaires.


Cet article a été revu par des pairs.

Sydney Freeman Jr.

Sydney Freeman, Jr, PhD, est professeur associé permanent en apprentissage organisationnel et leadership des adultes à l'université de l'Idaho à Moscou, dans l’Idaho, aux États-Unis. S. Freeman est titulaire de certifications dans les domaines du développement du corps professoral, de l'enseignement en ligne, de la gestion exécutive et du leadership organisationnel. Il est l'auteur de plus de 80 publications sur des sujets liés au leadership dans l'enseignement supérieur, au développement du corps professoral, et plus encore.

Ibrahim M. Karkouti

Ibrahim M. Karkouti, EdD, est professeur assistant à la Graduate School of Education de l'université américaine du Caire, en Égypte. Les recherches de I. Karkouti portent sur les questions de diversité dans l'enseignement supérieur, les éléments qui contribuent à faciliter l'utilisation de la technologie en classe, et les types de soutien social dont les enseignants de la maternelle à la terminale ont besoin pour adopter et mettre en œuvre la réforme.

Ty-Ron M. O. Douglas

Ty-Ron M. O. Douglas, PhD, est professeur associé de leadership éducatif et d'analyse politique à l'université du Missouri (Mizzou), Columbia, dans le Missouri, aux États-Unis. Ses recherches explorent les intersections entre l'identité, la communauté/espace géopolitique et les fondements socioculturels du leadership et de l'éducation. T. Douglas a publié plusieurs articles et livres sur des sujets pertinents pour les responsables de l'éducation, par le biais de publications telles que Peter Lang, Teachers College Record et The Urban Review.

Référence recommandée :

Sydney Freeman, Ibrahim Karkouti, and Ty-Ron M. O. Douglas, Faux diplômes et moulins à diplômes : comment les éviter –recommandations pour les éducateurs et les administrateurs universitaires, Revue d’éducation adventiste, n° 53.

NOTES ET RÉFÉRENCES

  1. Kimberly Joyce Branch, “Access to Higher Education for Black Men: A Narrative Perspective.” Thèse de maîtrise non publiée, Eastern Illinois University, 2007; Jennifer Merritt, “The Value of a College Degree, Around the Globe,” Linked in (11 juin 2013): https://www.linkedin.com/pulse/20130611153023-20195722-the-value-of-a-college-degree-around-the-globe/.
  2. Ibrahim M. Karkouti, “Black Students’ Educational Experiences in Predominantly White Universities: A Review of the Related Literature,” College Student Journal 50:1 (mars 2016): 59-70.
  3. Ibrahim M. Karkouti, “Work and Unemployment in Youth (Égypte).” In Bloomsbury Education and Childhood Studies (London, U.K.: Bloomsbury, 2019): http://dx.doi.org/10.5040/9781350996281.0027; Ann-Marie Bathmaker et coll., Higher Education, Social Class and Social Mobility: The Degree Generation (London: Palgrave Macmillan, 2016); U.S. Department of Education, The State of Racial Diversity in the Educator Workforce (Washington, D.C.: U.S. Department of Education, 2016): https://www2.ed.gov/rschstat/eval/highered/racial-diversity/state-racial-diversity-workforce.pdf.
  4. Adventist News Network, “Paul Ratsara Resigns as SID President,” Adventist Review (31 mai, 2016): https://www.adventistreview.org/church-news/story4047-paul-ratsara-resigns-as-sid-president.
  5. Ardhra Nair, “Police Look for Three Spicer Officials in Fake Degree Case,” The Times of India (20 mai 2018): https://timesofindia.indiatimes.com/city/pune/police-look-for-three-spicer-officials-in-fake-degree-case/articleshow/64240016.cms.
  6. Damtew Teferra, “The Need for Action in an Era of Academic Fraud,” University World News (21 septembre 2018): https://www.universityworldnews.com/post.php?story=20180918104541112.
  7. Creola Johnson, “Credentialism and the Proliferation of Fake Degrees: The Employer Pretends to Need a Degree; The Employee Pretends to Have One,” Hofstra Labor and Employment Law Journal 23:2 (août 2006): 269-343.
  8. Federal Trade Commission (FTC), “Avoid Fake-Degree Burns by Researching Academic Credentials” (janvier 2005): https://www.ftc.gov/tips-advice/business-center/guidance/avoid-fake-degree-burns-researching-academic-credentials.
  9. Ellen G. White, Patriarchs and Prophets (Washington, D.C.: Review and Herald, 1896), 130.
  10. Bernie Bleske, “Think American Admission’s Fraud is Bad? International Academic Fraud Is Likely Worse” Age of Awareness (13 mars 2019): https://medium.com/age-of-awareness/think-american-admissions-fraud-is-bad-6982453eafe3.
  11. Dave Anderson, “Choosing a College or University in the USA,” Study USA (mise à jour le 25 avril 2019): https://www.studyusa.com/en/a/2/choosing-a-college-or-a-university-in-the-usa.
  12. Carly Minsky, “What Impact Does University Reputation Have on Students?” The World University Rankings (Prince Mohammad Bin Fahd University) (4 mai 2016): https://www.timeshighereducation.com/student/news/what-impact-does-university-reputation-have-students.
  13. International Center for Academic Integrity, “4th International Day of Action Against Contract Cheating”(2019):https://academicintegrity.org/day-against-contract-cheating/. La tricherie contractuelle est un terme utilisé pour les situations où les étudiants paient d'autres personnes pour effectuer des travaux universitaires tels que la rédaction de documents, la conduite de recherches ou la réalisation de devoirs et de projets. Parmi les autres problèmes, citons les fraudes aux admissions et aux examens, la corruption, les moulins à dissertations et le plagiat, les faux diplômes, et bien d'autres encore.
  14. Stefan Trines, “Academic Fraud, Corruption, and Implications for Credential Assessment,” World Education News and Reviews (décembre 2017): https://wenr.wes.org/2017/12/academic-fraud-corruption-and-implications-for-credential-assessment.
  15. David W. Chapman et Suzanne L. Miric, “Education Quality in the Middle East,” International Review of Education 55:4 (juillet 2009): 311-344. doi:10.1007/s11159-009-9132-5; Samar Farah et Soraya Benchiba, Investing in Tomorrow’s Talent: A Study on the College and Career Readiness of Arab Youth (Dubai, UAE: Abdulla Al Ghurair Foundation for Education, 2018); World Bank, Education in the Middle East and North Africa (2014): http://documents.worldbank.org/curated/en/284911468273894826/pdf/WPS7127.pdf.
  16. Ibrahim M. Karkouti, “University Faculty Members’ Perceptions of the Factors That Facilitate Technology Integration Into Their Instruction: An Exploratory Case Study in Qatar.” Thèse de doctorat en éducation non publiée, University of Hartford, 2016.
  17. Courtney Trenwith, “UAE Residents Caught in Million-dollar, Global Fake Degree Scam,” Arabian Business (May 19, 2015): https://www.arabianbusiness.com/uae-residents-caught-in-million-dollar-global-fake-degree-scam-593253.html.
  18. Caroline Akoum, “Lebanon Launches Investigation Into Fake Military Diplomas,” ASHARQ AL-AWSAT (July 29, 2018): https://aawsat.com/english/home/article/1346776/lebanon-launches-investigation-fake-military-diplomas.
  19. Edmond Sassine, “Corruption Scandal Hits Universities: Degrees Sold for $9,000,” LBC International (23 juillet 2018): https://www.lbcgroup.tv/news/d/news-bulletin-reports/391353/report-corruption-scandal-hits-universities-degree/en.
  20. Ibid.
  21. “Kuwait Uncovers 400 Fake University Degrees,” Middle East Monitor (23 juillet 2018): https://www.middleeastmonitor.com/20180723-kuwait-uncovers-400-fake-university-degrees/.
  22. Jaber Al-Hamoud et Munaif Nayef Al-Seyassah Staff and Agencies, “50 Kuwaitis Holding Forged University Degrees,” Arab Times (19 juillet 2018): http://www.arabtimesonline.com/news/50-kuwaitis-holding-forged-university-degrees/.
  23. “Some Fake Doctorate Holders Employees of PAAET and KU,” Arab Times (14 juillet 2017): http://www.arabtimesonline.com/news/fake-doctorate-holders-employees-paaet-ku/.
  24. Ibid.
  25. Abdulateef Al-Mulhim, “Fake Degree Is a Serious Matter,” Arab News (16 mars 2015): http://www.arabnews.com/columns/news/718806.
  26. Ibid., para. 3.
  27. Ben R. Martin, “Whither Research Integrity? Plagiarism, Self-plagiarism and Coercive Citation in an Age of Research Assessment,” Research Policy 42:5 (juin 2013): 1,005-1,014. doi:10.1016/j.respol.2013.03.011.
  28. Robyn Dixon, “Amid Push for Russian Scientific Prestige, Academic Fraud Rampant,” The Washington Post (19 janvier 2020); Dalmeet Singh Chawla, “Russian Journals Retract More Than 800 Papers After ‘Bombshell’ Investigation,” Science 367:6474 (8 janvier 2020): https://www.sciencemag.org/news/2020/01/russian-journals-retract-more-800-papers-after-bombshell-investigation.
  29. Nair, “Police Look for Three Spicer Officials in Fake Degree Case.”
  30. Ibid.
  31. Adventist News Network, “Ratsara Resigns as SID President.”
  32. Genèse 39.9, Nouvelle Bible Segond, NBS, 2002.
  33. Proverbs 11.14, 14.15, 19.2; Matthieu 7.7, NBS.
  34. Thomas Bartlett, “A College That’s Strictly Different,” The Chronicle of Higher Education 52:29 (mars 2006): A20: https://web.archive.org/web/20090422041405/http://chronicle.com/free/v52/i29/29a04001.htm.
  35. NBS.
  36. U.S. Department of Education, “Diploma Mills and Accreditation―Diploma Mills” (23 décembre 2009): https://www2.ed.gov/students/prep/college/diplomamills/diploma-mills.html.
  37. Alan Contreras et George Gollin, “The Real and the Fake Degree and Diploma Mills,” Change: The Magazine of Higher Learning 41:2 (2009): 36-43.
  38. Ibid.; U.S. Department of Education, “Diploma Mills and Accreditation―Diploma Mills.”
  39. U.S. Federal Trade Commission, FTC Facts for Business, “Avoid Fake-Degree Burns by Researching Academic Credentials” (février 2005): https://www.ftc.gov/system/files/documents/plain-language/bus65-avoid-fake-degree-burns-researching-academic-credentials.pdf.
  40. Ibid.